Violences dans la famille

Il est souvent difficile d’identifier les atteintes et de porter plainte pour plusieurs raisons :

  • dans cette situation, de nombreux sentiments se mêlent ;
  • les enfants croient parfois à tort qu’ils sont coupables et que les adultes ont raison ;
  • les adultes abusent parfois de leur pouvoir ;
  • malgré la violence, il existe souvent une forme d’amour ou de dépendance de la victime pour son agresseu·r·se.
  • la maltraitance physique : des parents ou proches frappent, donnent des coups de poing, de pieds, des gifles, des fessées, ou encore tordent un bras ;
  • la violence psychologique ne laisse pas de marques physiques. Mais les moqueries, insultes, menaces, propos rabaissant et privations sont des violences ;
  • l’inceste c’est un attouchement ou un viol sur un enfant par un membre de sa famille (père, mère, oncle, frère, sœur…). En famille, ça peut également consister à forcer un enfant à regarder des scènes de sexe, réelles ou sur des images pornographiques ;
  • le mariage forcé c’est le fait de marier une personne contre sa volonté. Il peut y avoir chantage affectif, menace, séquestration, retrait des papiers d’identité… La loi interdit le mariage forcé ;
  • l’excision consiste à couper la partie externe du clitoris. Elle est pratiquée sur les fillettes pour des raisons culturelles ou religieuses. Cette mutilation est interdite par la loi Sénégalaise.
  • Au Senegal, la justice condamne tout acte de violence exercé sur une personne mineure (âgée de moins de 18 ans) ;
  • un·e adulte de plus de 18 ans, n’a pas le droit d’avoir des relations sexuelles avec un·e enfant de moins de 16 ans. La loi prévoit une peine allant de 5 ans de prison a une perpétuité .
  • si un·e adulte est témoin ou au courant d’une violence envers un·e mineur·e, il ou elle a l’obligation légale de le signaler aux autorités compétentes.

Tu peux en parler :

  • à un·e adulte de confiance (un·e ami, un membre de ta famille…) ;
  • à une Bajenu gokh ou à un·e professeur·e que tu aimes bien ;
  • dans un centre où tu peux être entendu.e : maison des adolescents,  planning familial,… ;
  • à un·e médecin que tu as l’habitude de voir ;
  • à la police ;
  • au numéro de téléphone d’AGORA.

Ces personnes pourront t’écouter et t’accompagner.

S’il n’est pas possible de faire entendre ton opposition à ce mariage, et que tu n’as pas d’aide dans ton entourage, tu peux faire appel à des professionnel·le·s ou des associations.