
Les symptômes de l’endométriose
Contacter un médecin dès le premier symptôme d’endométriose : c’est le bon réflexe à avoir pour retrouver rapidement un bon confort de vie et prévenir les complications de cette maladie gynécologique. Des professionnels de santé au personnel scolaire, ce conseil est désormais sur toutes les lèvres, afin que cette pathologie soit enfin diagnostiquée à temps !
Mais comment savoir si vous en souffrez ? C’est pour vous aider à consulter au bon moment que nous allons vous présenter les différents symptômes de l’endométriose et les principales techniques utilisées pour la diagnostiquer.
Première chose à savoir : cette maladie ne déclenche pas forcément de symptômes. Cependant, dans de nombreux cas elle se manifeste par des règles si douloureuses qu’elles en deviennent invalidantes : on parle alors de dysménorrhée. C’est généralement le premier symptôme chez l’adolescente. Méfiez-vous donc si les douleurs pelviennes de votre fille sont tellement fortes qu’elles :
- l’empêchent de fournir un effort physique modéré (ex. : porter un sac) ;
- l’obligent à rester au lit durant ses menstruations, quitte à rater les cours ;
- lui « portent au cœur » au point de la faire vomir ;
- ne sont pas soulagées par le paracétamol.
Et tout cela à plus forte raison si elle a été réglée avant 11 ans, car cela constitue un facteur de risque d’endométriose !
Enfin, et bien que cela soit plus rare, ces fortes douleurs peuvent aussi provoquer des évanouissements.
Pourquoi parler de nouveau de douleurs pelviennes ? Tout simplement parce qu’elles peuvent également se manifester en-dehors des règles, notamment durant les rapports sexuels et au moment d’uriner. Chez les plus malchanceuses, elles sont présentes en permanence mais elles restent plus intenses durant la période menstruelle et au moment de l’ovulation. Selon le degré d’avancement de la maladie et l’emplacement des lésions qu’elle provoque, il est également possible de souffrir de douleurs abdominales, de douleurs lombaires (dans le bas du dos donc), d’avoir mal durant la défécation ou même d’être atteinte de cruralgie. La douleur descend alors jusque dans une jambe !
Si la douleur, sous toutes ses formes, est certainement le symptôme d’endométriose le plus fréquent, il existe tout de même d’autres manifestations possibles. Parmi elles, retenez surtout :
- les saignements en dehors des règles ;
- la présence de sang dans les urines et/ou les selles ;
- des saignements rectaux ;
- des règles abondantes, surtout le 3ème ou 4ème jour du cycle ;
- des troubles gastro-intestinaux (ex. : constipation, diarrhée, nausées) ;
- des cycles menstruels irréguliers ;
- de la fatigue chronique ;
- de l’irritabilité, ce qui est parfaitement compréhensible compte tenu des symptômes endurés !
Des difficultés à concevoir peuvent aussi tirer le signal d’alarme mais cela s’observe seulement pour les formes avancées de la maladie, diagnostiquées tardivement. Avant d’en arriver là, il existe des solutions !
C’est normal d’avoir très mal durant ses règles ? Bien sûr que non ! Cette idée reçue a déjà fait beaucoup trop de dégâts… Certes, de nombreuses femmes souffrent de maux divers durant leurs cycles mais ils restent légers : il n’y a rien de normal à être littéralement « pliée en deux » durant chaque cycle menstruel (ou presque). Dans ce genre de situation il faut toujours voir un médecin ! Vous hésitez parce que vous avez du mal à évaluer vos douleurs? Ou bien parce que vous ne souffrez pas mais que vous présentez d’autres symptômes possibles de la maladie ? Dans le doute, consultez par précaution : même si la douleur est le symptôme d’endométriose le plus fréquent, elle n’est pas systématique. Dans le meilleur des cas, vous serez rassurée. Au pire, vous serez prise en charge rapidement, ce qui permettra de prévenir les complications de l’endométriose comme les troubles de la fertilité.